
Nouvel article de presse dans le journal “La dépêche” pour notre auteur Tony Seven
Dans un essai des plus innovants, Xavier Bardey alias Tony Seven, poursuit sa réflexion sur des questions centrales qui le préoccupent depuis longtemps. Des questions déjà soulevées lors de l’écriture de son premier roman : “la deuxième maison, la première brûle et nous regardons ailleurs”, publié aux éditions Persée. Dans “Le salaire de la Terre”, convaincu que l’effondrement de notre monde est proche si l’être humain ne change pas radicalement sa manière de consommer, le Toulousain prône un changement de système monétaire et économique. Sa méthode basée sur la mesure et le contrôle de l’impact environnemental valorise les biens et les services via deux monnaies distinctes. “La monnaie “hard” est une monnaie dure qui concerne les biens ayant un impact sur l’environnement, il s’agit d’un revenu universel. Chaque citoyen recevrait une somme en hard et ne pourrait pas dépenser plus. La monnaie “soft” valorise les biens sans impact sur l’environnement”, explique cet ingénieur diplômé de l’Ecole centrale de Paris. À l’aide de nombreux exemples et de calculs conçus notamment grâce aux rapports du Giec, Tony Seven analyse les besoins réels des 8 milliards d’humains que nous serons bientôt. Objectifs du système qu’il propose : préserver les ressources vitales et rétablir les grands équilibres environnementaux. En filigrane de sa réflexion, c’est un appel à une consommation plus vertueuse, à une “frugalité heureuse”, qui transparaît. “Je donne la vision du monde d’après. Si on s’en sort, ce sera forcément par la frugalité, ce qui ne signifie pas le malheur. C’est ça ou c’est l’effondrement.” Si l’idée de Tony Seven est séduisante, ses limites sont des plus évidentes. Comme le note l’ingénieur et spécialiste de l’épuisement des ressources minérales Philippe Bihouix, auteur de la postface du livre, ce système sera sans nul doute compliqué à mettre en œuvre en raison de l’”incroyable degré de complexité” du monde dans lequel nous vivons. Par ailleurs, il ne pourrait se faire sans un accord universel, et notamment des pays émergeaient exclus de la croissance depuis des décennies. Inquiet pour l’avenir des générations à venir, Tony Seven a mis en pratique sa réflexion. Depuis janvier, il s’est exilé dans les Pyrénées pour essayer de vivre de façon plus autonome. “Je pense qu’il va y avoir un choc dans les années qui viennent. Soit il sera fatal, et c’est la fin de l’histoire, soit il sera suffisamment alertant pour qu’il y ait une prise de conscience. L’horizon des hommes politiques est de cinq ans, alors que l’horizon dont on parle est de 20 ans, cela ne les intéresse pas.”