Description
EXTRAITS DU LIVRE
Tout a commencé comme ça. Moi j’y avais même pas pensé. Mais alors vraiment jamais. Vraiment ! C’est Denis, qui m’a mis la puce à l’oreille, comme ça en parlant, sans faire exprès.
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N’est pas Kerouac qui veut ! Et heureusement que je n’ai pas encore pris l’habitude d’écrire, car si, comme le faisait Thoreau, qui écrivait chaque jour pendant autant de temps qu’il avait marché dans une journée, je n’aurais pas écrit le moindre mot ce matin là.
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Je m’interroge. Mais au fait, que pensais-tu trouver dans cette fuite ? Le rejet d’un système et d’un avenir tout tracé, si déplaisant soit-il, n’est pas une raison suffisante pour se jeter ainsi sur les routes, sans avoir préalablement trouvé le mode de vie par lequel on veut le remplacer
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Aux siècles précédents, ils n’ont pas amarré ici leurs bateaux par hasard, mais en espérant y trouver des conditions de vie meilleures qu’à leur point de départ. Du travail et une relative liberté de conscience et d’opinion, un peu plus importante que celle de leur pays d’origine, c’est ce qu’ils sont venus chercher ici, sur les terres de Valery et de Brassens. Mais aujourd’hui, ici comme ailleurs, quand on parle travail pour le plus grand nombre, les verbes utilisés sont conjugués au passé.
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Quant à ma sensibilité aux choses qui paraissent déconner dans ce monde, elle était déjà aussi bien présente en moi. L’injustice, la misère, la violence, le racisme, le pillage, l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Et où mieux qu’ici, pouvait-on le toucher du doigt ? Îles et continent qui avaient vu s’abattre sur eux, dans un funeste mois de novembre de 1492, toutes les atrocités qu’une société assoiffée de sang, de religiosité et d’or était capable de faire subir à une civilisation par simple appât du gain.
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