Description
EXTRAITS DU LIVRE
Porter un jean avec une veste de tailleur est son habillement préféré. Drôle, heureuse de vivre, aventurière, elle aime les gens. De n’importe quel horizon qui soit. Sa plus grande satisfaction quotidienne, c’est de rencontrer des nouvelles personnes avec qui échanger, apprendre et prendre un peu de la vie. Elle va voir les matchs de rugby une fois par mois (avant, elle préférait le foot, jusqu’à ce quelqu’un de particulier qu’elle aima à la folie lui fasse découvrir le rugby et qu’elle y découvre de vraies valeurs), déjeune chez ses parents tous les 2ème dimanches du mois, sort avec ses amis le WE… Resto, cinéma, expo, randonnée, matchs, lèche-vitrine, festivals… Jo est très éclectique. Un peu moins au niveau musical. Indépendante, elle a juste peur d’être emprisonnée dans une relation qui lui briserait les ailes…
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En fait, ce dont je voulais vous parler, c’est la suite. Medhi, un des jeunes que j’accompagne -le beau gosse de l’Institut qui fait des ravages malgré son handicap- qui m’apprend le turc tandis que je lui corrige son français et lui apprend des mots d’anglais, qui adore m’entendre chanter et m’adore tout court, m’a demandé tout à l’heure: « Pourquoi t’es pas mariée, toi ? » Bonne question. Normalement à l’heure qu’il est, j’aurais dû être la femme la plus heureuse du Monde. Mariée avec l’Amour de ma vie, mariée et avec un bébé d’Amour dans un petit paradis sur terre que j’aurais créé avec l’argent que j’aurais récolté sur les ventes de mon livre, sur le film que j’en aurais fait… et sur tous mes projets tombés à l’eau.
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Quand on voit les choses avec le recul, il n’y avait rien de sincère depuis le début de toute façon. En tout cas, j’avais passé un bon moment avec eux. Le beau-papa m’appréciait beaucoup (il avait même dit que j’étais la bru qu’il aurait aimé avoir, ce qui a éveillé la jalousie de Justine en fait). Je crois que c’est véritablement à ce moment-là que les choses ont commencé à changer. Je sortais avec François à ce moment-là… Enfin…. Sortir… J’ai envie de dire que je me faisais baiser par lui, alors que j’avais envie de lui donner mon cœur. Et puis, il y a eu ce jour où il me racontait comment il voyait sa vie plus tard, sa maison… En fait, je n’ai pas apprécié quand il a dit qu’il aurait une pièce à lui tout seul, que son bureau serait interdit à tous même à sa femme. Comment pouvait-on avoir une pièce secrète sans être bourré d’arrières-pensées ? Du coup, j’avais dû lui dire : “mais ce n’est pas une femme qu’il te faut !!! Si tu n’as pas confiance aux femmes, c’est un animal de compagnie qu’il te faut ! Un poisson rouge en fait ! …” Bref… on s’était pris la tête et il m’avait jetée comme une vieille chaussette.
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En tout cas, j’ai dit à Guillaume que j’avais envie de l’embrasser et il m’a répondu “embrasse-moi”… Alors, je l’ai embrassé. On s’est embrassé. Et il a voulu qu’on parte chez moi “je voudrais partir avec toi, Johanna, mais je risque de tomber amoureux…” Pour une fois dans ma vie, j’ai écouté ma raison au lieu de mon cœur “non, Guillaume, on ne peut pas. Je ne peux pas faire ça à Justine. On ne peut pas Guillaume. Je t’aime… Putain, oui, je t’aime, mais on ne peut pas” et je suis allée me coucher. Pour info, j’ai dû dire « je t’aime » à 3 hommes dans ma vie. Le lendemain, Justine m’a proposé d’aller avec eux à un parc d’attractions pour l’anniversaire de la cadette… J’ai hésité et puis, je me suis laissé convaincre. Mais je n’étais pas dans mon assiette ce jour-là… Dans la voiture, je ne pouvais m’empêcher de le regarder dans le rétroviseur… Mais est-ce qu’il se souvenait en fait de nos baisers langoureux qui suffisaient à m’emmener au 7è ciel ?
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Ce soir-là, j’ai décidé d’appeler le SAMU. Je leur ai dit que j’étais en train de mourir, que je faisais une anoxie cérébrale, que je ne respirais plus, que je n’arrivais plus à déglutir… Le type m’a répondu « Rappelez plus tard, il y aura un changement d’équipe. Vous tomberez peut-être sur quelqu’un d’un peu plus humain » et il me raccrocha au nez. Je n’avais plus la force de réagir… J’étais consternée. Mais il avait cru quoi là ??? Que j’étais défoncée ? Mais ça faisait des années que je n’avais pas tiré sur un pétard et que je ne m’étais pas pris une cuite !! Putain !!! Mais tuez-moi, bordel de merde !! Ou sauvez-moi !! Mais faites quelque chose, svp ! Je n’en peux plus, c’est atroce ce que je vis ! Et c’est cela que j’ai dû écrire sur les réseaux sociaux en toute conscience. Je n’étais ni suicidaire, ni mystique et je n’avais pas de propos délirants, mais c’était une réalité : j’étais en train de mourir et tout le monde s’en foutait. Tout le monde prenait mes propos à la dérision depuis le début.
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