Description
— Calme-toi Caroline, je ne sais pas si mon père nous entend, mais nous allons décrire ce que nous voyons et de quelle façon nous le voyons. Dans un premier temps, je ne vois pas mon corps, je ne sais pas si je suis assis ou allongé, on pourrait comparer cela à deux yeux seuls qui bougent et qui vivent, et peu importe où ils regardent, jamais mon corps n’est visible, je ne vois pas non plus Caroline à mes côtés, mais je ressens sa présence. Ce que nous voyons est absolument magnifique et inimaginable, ce qui me surprend c’est l’état dans lequel je suis, comment je pourrais traduire cela, aide-moi Caroline.
— Nous sommes dans un contexte de bonheur, de paix intérieure, de sérénité totale, l’on souhaiterait ne jamais repartir d’où nous sommes. Simon, je pense que nous ressentons cela parce que la lumière céleste doit nous toucher par l’intermédiaire de notre inconscient.
— Regarde Caroline, nous sommes maintenant dans un jardin, il est bien entretenu, regarde comme il est beau, il nous parle ce jardin.
— Non Simon, il ne parle pas, il chante sa beauté pour faire plaisir aux personnes qui le regardent, je ne peux pas expliquer, mais tu devrais ressentir la même chose. Pour chaque îlot fleuri que nous regardons, nous avons une odeur différente et un chant différent, et toutes ces senteurs et ces musiques se confondent en un opéra d’odeurs et de notes, toutes plus mélodieuses que ce que l’on n’a jamais pu entendre.
— Regarde Caroline, c’est quoi ces fleurs ? Je ne les connais pas !
— Ce sont des orchidées, elles sont sublimes de beauté. Je crois Simon que ce que nous ressentons, cette chair de poule qui ne nous quitte pas, cette beauté qu’il nous a été permis de voir, les senteurs toutes plus envoûtantes et l’harmonie de tout cela, nous joue une partition de musique qui ne nous permet plus de penser que le Paradis n’existe pas.
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