Description
EXTRAITS DU LIVRE
Quand il a dû parler devant la cour d’assises, je me suis positionné entre son père et lui. J’ai fait rempart de mon corps, pour qu’il ne le voie pas, parce que je savais qu’il ne pourrait pas parler s’il croisait le regard de son papa. C’est une attitude que parfois les avocats de la défense n’acceptent pas, considérant que je sors de mon rôle. Je n’ai en revanche jamais eu de remarque de la part des magistrats, qui comprennent cette technique de protection, de préservation. Il n’y a pas qu’un seul enjeu au procès, qui serait la culpabilité d’un accusé. Il y a, par exemple, ces éléments qui vont conditionner la suite d’une vie, faire en sorte qu’elle se déroule dans de meilleures conditions.
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« Je cherchais du regard un oiseau, un écureuil ou une jolie petite fleur pour me faire oublier ce qui se passait… »
Et les larmes me montent aux yeux.
« La petite fleur, c’est elle, dirai-je ensuite au procès. Une fleur au milieu des détritus. »
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Incroyable, surtout, que ce scénario se soit déroulé, pendant plus de dix ans, sous l’œil d’un système éducatif et judiciaire oscillant entre inefficacité et nocivité. Incroyable que ce système se soit rendu coupable de mise en danger de la vie d’autrui, cette vie qui est la plus chère à nos yeux, celle de nos enfants.
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C’est un enfant en larmes qui répond :
« Je vous jure, monsieur, c’est pas moi qui ai tué mon papa… »
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J’ai voulu le ramener, comme j’ai pu, à son statut d’avant. Avant la victime, le témoin, le suspect. Il sera toujours un petit garçon qui a perdu son père, et vu sa mère condamnée pour ce meurtre. Mais il a compris qu’il a tout de même le droit de vivre.
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Alexandre était un petit garçon quand sa mère est morte, quand son père a été incarcéré. C’est maintenant un adolescent, qui doit raconter à des juges et des jurés tout ce qu’il sait de l’histoire de sa famille, des relations entre sa maman et son papa. Il n’a rien vu des faits en eux-mêmes mais, en ce qui concerne le contexte, c’est un témoin-clé. Alexandre est écouté très attentivement par tout le monde. Il a 14 ans.
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« Quand je regarde Rose pleurer juste après la prononciation d’un verdict d’acquittement, je suis atterré. Les larmes coulent en silence sur ses joues. J’ai peur que la guerrière ne soit profondément blessée. L’avocat général la regarde longuement. J’espère alors que cette image s’imprimera dans sa conscience. Quant à moi, je serai là, pour elle, car elle a dit la vérité. »
pellerin Françoise –
ce livre doit être passionnant pour observer la justice faite aux enfants et on leur doit bien
j’aimerai la version papier.
pouvez vous me dire quand pourra ton se la procurer ? dans les librairies ?
SM –
Le livre a l’air vraiment génial d’après les descriptions. Vraiment hâte de le lire, vivement la sortie de ce nouveau livre !!!
Renée Cornet –
Via cet avis, je voudrais transmettre à Maître Geiger toute l’admiration que j’ai pour lui, l’entendant régulièrement dans ces émissions télévisées citées ici !
Son immense humanité, sa délicatesse, sa simplicité et sa justesse m’émerveillent et me touchent profondément !
Brouard –
J ai commandé ce livre e n librairie mais difficile à obtenir à cause sois disant d un éditeur trop petit
Marie D’ESTREES –
La couverture superbe, judicieusement choisie, s’ouvre sur 32 récits qui n’ont rien de virtuels. 32 histoires vraies qui laissent le lecteur en état second : nous sommes en France, au XXIème siècle, pourtant, des enfants, “nos” enfants souffrent, subissent, endurent.
📖 En refermant ce livre, nous/vous/eux ne serons plus jamais les mêmes et porterons un tout autre regard et sur “nos petits” et sur LE Défenseur des droits de l’enfant, Marc Geiger !