Description
LA TENTATION
Ça ne pouvait plus durer. Toucher une femme, l’embrasser, la serrer dans ses bras, depuis combien de temps ne l’avait-il pas fait ? […]
Ce n’était plus possible.
Un jour, n’y tenant plus, il se rendit dans un musée. Il y avait là, livrées aux regards, exposées au toucher, de jolies femmes qui paraissaient l’attendre.
Il étendit la main.
— Eh là ! dit le gardien, on ne touche pas aux statues.
Deuxième extrait
Elle était laide. Un menton en galoche, de mauvaises dents, une bouche trop petite, un gros nez.
Vraiment très laide.
Enfin, à moitié laide : elle avait de très beaux yeux. […]
Alors, quand le masque fut obligatoire, ce fut comme une bénédiction : cachant le côté disgracieux de son visage, il ne montrait que ce qui était beau. […]
Hélas ! Tout a une fin. Un beau jour l’épidémie s’arrêta. On enleva les masques. Pour tout le monde, ce fut un soulagement.
Pas pour elle. Elle décida de le garder.
Avis
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