Description
EXTRAITS DU LIVRE
Je suis Pharaon. Je viens des terres souriantes d’Égypte, en ce temps où les Anciens Égyptiens célébraient la vie avec amour et le fruit de l’amour comme un dieu vivant. Mon peuple n’est pas mort. S’il a laissé le sable recouvrir les temples, c’était pour mieux les protéger de la dégradation physique et des profanations religieuses qui s’annonçaient. En recouvrant les pierres, le sable a aussi protégé la mémoire et la pensée active de mon peuple, qui à la fois célébrait ses dieux et conversait directement avec eux.
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Mais surtout, c’est à chacun(e) qu’il appartenait de sceller les liens les plus précieux qui soient, entre soi-même et Dieu, entre soi-même et Soi, entre les dieux et Dieu. Car si les Égyptiens déléguaient aux prêtres l’ordonnancement de cette vie collective, chacun(e) prenait en mains sa destinée en être responsable de ses pensées et de ses actions, rien n’échappant à l’œil d’Horus de sa pleine conscience. Autrement dit, les prêtres n’exerçaient aucun droit de regard sur la vie spirituelle de leurs semblables, car elle ne les regardait pas. C’est à chaque égyptien qu’il appartenait d’exercer son devoir de regard sur sa vie, précisément pour mieux se connaître et accomplir son devoir en rectifiant ses erreurs en soi-même et de soi-même, sans en référer à une quelconque autorité religieuse.
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Cette connaissance en mouvement des Égyptiens s’oppose radicalement à tout enfermement dans des définitions coupant les ailes de l’imaginaire, car elle n’a pas de limite dès qu’elle relie entre eux le cerveau et le cœur, les deux pôles de la conscience humaine, dès que l’être qui pense aime par-dessus tout, et pense tout en aimant, attirant à lui tel un aimant la connaissance.
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Le cœur intelligent sait éclairer ses pensées de connaissances multiples et variées et faire des étincelles en les croisant et les heurtant comme des silex les unes contre les autres, mais il n’éclaire ainsi que par à-coups ses pensées et n’embrasse que partiellement sa vie et sa raison d’être. Il sait aussi passer à un autre niveau et penser avec amour, aimer apprendre et apprendre à aimer, chargeant ainsi naturellement et en douceur ses connaissances de polarités contraires pour qu’elles s’attirent, se confrontent et se frottent les unes aux autres jusqu’à s’enflammer, jusqu’à éclairer globalement toutes ses dimensions. Un cœur intelligent saisit ainsi avec la même empathie toutes les réalités rencontrées par l’être au cours de son existence, qu’elles soient d’ordre matériel, spirituel, ou cosmique, sa pensée changeant à mesure de niveau, car pouvant être à la fois partielle et holistique.
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C’est le temps de la conscience cosmique de l’être déployant en puissance les triades de ses constituants dans une vision holistique, une danse à chaque niveau à trois temps entraînant cavaliers et cavalières, dieux et déesses dans une ronde sanctifiant la vie jusqu’à métamorphoser le temps de mort en temps de vie, et le Livre des Morts en Livre des Vivants. Tout est vivant ou se prépare à revivre, voilà la réalité à proclamer en ces temps nouveaux d’ère du Verseau qui voient ressurgir des sables du désert égyptien les témoins de pierre d’une sagesse éternelle, transformant les déserts spirituels des morts-vivants en oasis de vie intérieure régénérée.
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