Description
une douceur inhabituelle. Dans les collines, l’odeur entêtante des lilas blancs nous parvenait avec trois bonnes semaines d’avance. Des nouvelles en provenance du Palazzo Médicis nous annonçaient que Clarisse Orsini était grosse. Laurent allait devenir père, asseyant la famille dans l’histoire et la continuité.
Mes travaux avancent. J’ai repris entièrement « Fortezza ». Je me suis inspiré des dires et des conseils du « Pérugin » pour reformer les lignes. Bien sûr, cela me met en retard sur d’autres projets en cours. Mon dessin préparatoire fini, je me dois de passer enfin à la couleur. Andrea m’a aidé pour le trône, moi qui ne connais pas les secrets des dimensions. Je voulais me contenter d’une simple chaise où reposerait la Vertù. Andrea m’a suggéré un trône taillé dans le marbre pur, richement ouvragé, m’obligeant à délaisser le trésor avec lequel cette Vertù est couramment représentée. Pour le visage, je l’ai voulu mélancolique. Heureusement que le jeune modèle que j’avais choisi l’était. Cela facilita mes traits.
****
Je fis de même avec ses vêtements. Nous nous retrouvâmes rapidement nus, tous deux. Moi, caressant son torse et lui, le creux de mes reins, faisant monter un désir en moi que j’avais rarement connu. Le sexe tendu à rompre, il m’emporta alors dans ses bras puissants, et me déposa délicatement sur le lit. Ses mains explorèrent mon corps avec avidité et délicatesse, faisant monter des vagues successives dans mon bas-ventre. Sa langue, comme un serpent, fouillait ma bouche, créant des circonvolutions savantes avec la mienne. Une sueur douce et musquée perlait maintenant sur son dos, je m’en nourris. Il se mit sur moi, j’ouvris les jambes, accueillant son vit avec délectation. Nos corps se soudèrent. Il arracha de mon corps, tant délaissé, des ressacs de plaisir se transformant rapidement en tempête. Mon sexe irradia, une chaleur intense m’emporta dans des tremblements de plus en plus forts. Il haletait, envoyant son souffle chaud dans mon cou trempé de sueur. Je sentis son désir venir, il se cambra et inonda mon intérieur comme une vague immense déferlant en puissance. Sa semence eut raison de mes dernières réticences. Je jouis avec délice, poussant un cri qui résonna dans les couloirs vides. Quand il se retira de moi, il se cala dans ma chevelure, posant une main sur mon sein et s’assoupit. Moi, je restai longtemps les yeux fixés au plafond, ma nudité offerte, caressant sa main et ses doigts qui enserraient mon téton avec douceur.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.