Description
Je me souviens de ces nuits de l’été 1944 que nous passions à nous évader pour ne pas nous faire repérer. Certaines personnes ne pensaient pas comme mes parents. Et moi, dans ma poussette, je regardais la lueur des étoiles, ma poupée serrée dans mes bras, bien loin de pouvoir comprendre ce qui se passait.
Mon frère était alors âgé de 9 ans, ma sœur aînée de 14 ans, et ma grand-mère avait 50 ans.
Papa et Maman avaient un vélo surchargé d’affaires utiles : des couvertures pour se protéger du froid et des produits alimentaires bien entendu…
Au cours de ce périple, il nous fallut marcher environ trente kilomètres de nuit, toujours dans la crainte de nous faire repérer par quelqu’un qui aurait pu nous dénoncer. L’ennemi n’était jamais très loin ; nos vies étaient toujours en danger.
En 1960, j’étais dans une promotion de cent-soixante élèves, toutes internes, logées dans des bungalows, sorte de bâtiments spartiates sans eau chaude, quatre lavabos pour vingt-cinq filles. C’était comme au régiment !!! Le régime était très difficile à vivre.
Personne ne se plaignait, ce qui nous passionnait, c’était les cours et les stages dans les services hospitaliers. Il fallait avoir la vocation pour supporter tout cela, et nous l’avions.
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