Description
Pendant que Novak lisait à son tour la missive, Duvallon alluma l’ordinateur et brancha la clé USB. Pierre qui, pour rien au monde n’aurait voulu rater cette séquence, scrutait sur son propre écran le visage ahuri de Duvallon, bientôt rejoint par celui impassible de son homme de main. Ensemble, ils découvraient les images de la nuit.
— Tu arrêtes Gégé tout de suite, réagit enfin Duvallon. Qu’il rentre sur Lyon immédiatement !
Puis, après un temps de silence :
— Novak, tu ne connaîtrais pas quelqu’un qui pourrait reprendre la recherche de cette Mathilde sans lien visible avec nous ?
— Chez Durand Détectives Associés, j’ai déjà fait travailler une de leurs enquêtrices. Elle est discrète et très efficace. Je la contacte ?
— OK, mais cool, cool, insista Duvallon.
— Patron, voici comment je vois les choses. Il y a eu, hier, deux évènements qui se sont percutés.
Enfin, vers 8 heures, six hommes sortirent de la baraque. Les quatre premiers en treillis et grosses bottes de parachutistes pénétrèrent dans l’enclos. Les deux autres, un Européen et un Noir, installèrent une table sur des tréteaux à côté de la grille restée grande ouverte. Ils se couvrirent de combinaisons blanches, de masques hygiéniques et de gants chirurgicaux.
Au centre de l’enclos, des chimpanzés gisaient, inanimés. Morts ? Paul en compta dix-neuf. Sans aucun doute, ceux de l’Animals Palace ! Les gardiens revinrent sur leurs pas, en traînant derrière eux le corps d’un singe.
Les hommes en blanc les disposaient les uns après les autres sur la table et procédaient à une prise de sang. Au mode opératoire et à la réaction à la piqûre, les animaux n’étaient pas morts, simplement anesthésiés. Le prélèvement dura deux bonnes heures.
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