Description
Le mari : Ma femme m’avait toujours dit qu’elle savait qu’elle mourrait étranglée.
La mère : L’amour est une projection de soi-même dans l’autre où il occupe toute la place disponible jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien dans l’autre que cet amour, source intarissable de l’action.
La mère doit être un écran entre la vie et son enfant !
La fille : Les mots ont toujours eu des résonances bien différentes dans le cerveau de ma mère et dans le mien. Sa surdité et l’approche de sa mort annihile tout espoir d’obtenir enfin des réponses… J’abandonne cette partie que je ne gagnerai pas.
(ma mère) n’aime que la guerre, cette dérision de la vie.
Elle la déclare sans cesse à son entourage et à elle-même.
Elle aime le pouvoir.
Elle aurait aimé avoir le pouvoir.
Elle pouvait encore croire qu’elle avait le pouvoir lorsqu’elle régnait sur trois chiens, cinq poules, trois percherons, quatre moutons et beaucoup de chats qui ignoraient son autorité.
Elle n’a plus aucun pouvoir dans cette chambre claire, avec vue sur le jardin bien entretenu.
Si les parents n’ont rien dit, leurs archives ne donnent que l’illusion de découvrir leur vie. Le puzzle est par trop lacunaire et rien ne pourra le compléter. Les dates et les faits ne disent rien des joies ou des détresses qui les ont accompagnées.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.