Description
Je me rappelle aussi m’être souvent dit que cela devait être très agréable de faire ce périple. De cheminer ainsi, avec ou sans âne, de lieu en lieu, de village en village, loin des grandes villes, dans ces paysages magnifiques, désertiques ou florissants, les mêmes peut-être que connut Stevenson, de marcher à travers ces belles régions chargées de passé.
Les noms de « Monastier », Cheylard-l’Évêque », « Le Bleymard », « Notre-Dame-des-Neiges », « Cassagnas » chantaient dans ma tête, faisant naître en moi une exaltation indéfinissable et fugitive, mêlée confusément de nostalgie, d’envie, de peur et de joie, comme une sorte de vœu jeté dans l’espace infini, une prière vague et indécise envoyée au cosmos…
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Novembre passa lentement… Et puis vint décembre… Une seule question était sur toutes les lèvres, un seul espoir dans tous les esprits :
« Allons-nous pouvoir passer Noël en famille ? »
La France entière retenait son souffle…
Et le quinze, ce fut la délivrance… enfin… un déconfinement sous haute surveillance, une permission de sortie en journée accordée jusqu’à 20 h… comme des pensionnaires… comme des soldats encasernés… pour aller passer les fêtes dans nos foyers.
Un couvre-feu, comme pendant une guerre !
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